mardi 22 août 2017

Alpinisme plaisir à la Petite Fourche, descente en parapente

Coupler alpinisme et parapente n'est pas chose facile. Dans les deux disciplines il est mieux d'avoir du beau temps évidemment, mais si la première peut s'affranchir du vent (dans une mesure raisonnable), la seconde ne laisse pas beaucoup de marge de tolérance. Au delà de 25-30km/h à 4000m il est guère envisageable de décoller en sécurité. 

C'est donc avec ces deux critères, hors difficulté technique de la course, que doit se faire le choix. 
Avec Florent nous avions prévu de partir pour le Pelvoux qu'il ne connait pas et que j'ai parcouru il y a 20 ans, autant dire une éternité... Mais le vent en a décidé autrement et notre choix s'est porté sur un objectif plus proche de chez nous: l'Aiguille du Tour dans le Massif du Mont Blanc. l'été c'est un des seuls coins du Massif à pouvoir être pratiqué en vol libre. 

Pour le plaisir nous décidons de monter directement depuis le bas, sans passer par la case "refuge".
Départ 2h45 du village du Tour, montée à la frontale sur le sentier de la moraine. Pause au refuge Albert 1er à 5h00 pour s'équiper plus chaudement et on repart dans la foulée des cordées qui ont passé la nuit au refuge. 

Le glacier du Tour est comme la majorité des glaciers cet été, sec, grisâtre et bien crevassé; triste spectacle. Malgré tout, le levé du soleil sur les faces enneigées du Chardonnet, de l'Aiguille d'Argentière et plus loin de la Verte et du Mont Blanc nous rappelle pourquoi nous sommes là: admirer la beauté des lieux.

Après une traversée tranquille du glacier et l'enjambement de quelques belles crevasses nous arrivons sans aucun souci, après plus de 2000 mètres de dénivelé, au niveau du col Blanc, sous la Petite Fourche (3520m). Plutôt que de bifurquer vers l'Aiguille du Tour, ce qui rajouterait 2h00 aller-retour de parcours, nous décidons de profiter des conditions de vent qui sont idéales pour assurer notre retour par la voie des airs. Nous connaissons tous les deux l'aiguille du Tour que nous avons parcourues à de multiples reprises, y aller de nouveau ne nous apporterait rien.

En 10 minutes nous sommes équipés et prêts à décoller. En bas la vallée est encore dans l'ombre et dans moins de 30 minutes nous aurons regagné la voiture. 30 minutes de bonheur intense. 

Panorama au dessus du glacier du Tour